Téléchargez notre note sur l’historique, le contexte et les distinctions établies entre différentes catégories diagnostiques, ainsi que nos tableaux de diagnostic.
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Causes
Lorsqu’une femme enceinte boit de l’alcool, elle peut mettre au monde un bébé atteint de TSAF. Les effets de l’alcool sur le fœtus varient en gravité et dépendent de facteurs comme la quantité d’alcool consommée, le moment et la fréquence de la consommation, l’hérédité et la santé de la mère et du bébé.
Le TSAF est un risque pour les femmes qui consomment de l’alcool sans savoir qu’elles sont enceintes ou qui ne sont pas informées des conséquences d’une exposition de l’enfant à naître à l’alcool.
Il existe en outre de nombreux facteurs pouvant inciter une femme enceinte à consommer de l’alcool : citons la pauvreté, le chômage, la maltraitance et la violence familiale. Elle peut consommer de l’alcool pour essayer de supporter sa situation, puis maintenir ce comportement pendant sa grossesse (ASPC, 2008).
L’exposition à l’alcool d’un fœtus en formation peut causer un ensemble de déficiences physiques, notamment des déficiences du cerveau et du système nerveux central, et des troubles du comportement. Les troubles avec lesquels l’enfant est né sont permanents et sont connus sous l’expression de déficiences primaires. Les déficiences secondaires sont des déficiences avec lesquelles l’enfant n’est pas né, mais qui peuvent être la conséquence du TSAF. Certaines déficiences secondaires peuvent être prévenues ou atténuées grâce à une meilleure compréhension et à des interventions adaptées.
Diagnostic
La capacité diagnostique est limitée (en anglais seulement) et les services qui existent ne sont généralement pas payés par les régimes de soins de santé publics. Il n’est donc pas étonnant que la plupart des personnes atteintes de TSAF ne le sachent pas. Il se peut qu’en grandissant, elles se soient senties « différentes » ou qu’on leur ait diagnostiqué autre chose. Pour un avocat, un juge, un policier, un agent de probation ou tout autre intervenant de la justice pénale informés, il est utile de savoir déceler que la personne auprès de qui ils interviennent pourrait avoir un TSAF.
En précisant le profil comportemental du TSAF, les chercheurs et les cliniciens canadiens jouent un rôle important dans les efforts visant à réduire les possibilités de confondre un TSAF avec un autre trouble du comportement. Ainsi, pour un œil non averti, l’agitation et l’extrême impulsivité des personnes atteintes de TSAF et des personnes atteintes d’un trouble du déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH) peuvent sembler pareilles. Mais il peut y avoir des différences capitales. Découvrir les raisons précises expliquant le comportement des personnes atteintes d’un TSAF permet aux psychiatres et à d’autres de mettre au point des interventions adaptées pour traiter ces problèmes particuliers.
La Dre Lori Vitale-Cox a élaboré pour notre site une note complète sur l’historique et le contexte de ce qu’on appelle aujourd’hui un TSAF et sur les distinctions établies entre différentes catégories diagnostiques du TSAF, ainsi qu’une série de tableaux de diagnostic. Cette note peut vous aider à présenter une preuve relative au diagnostic précis fait chez votre client et sur les conséquences sur ses comportements. Téléchargez la note en cliquant ici.
ii. Travaux scientifiques
Abel, E.L. (1995), An update on incidence of fetal alcohol syndrome: Fetal alcohol syndrome is not an equal opportunity birth defect, Neurotoxicol Teratol, 17, pp. 427-443. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/089203629500005C (version payante)
Centers for Disease Control and Prevention (CDC) (2002), Fetal Alcohol syndrome - Alaska, Arizona, Colorado, and New York, 1995-1997. MMWR, 51, pp. 433-435. http://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/mm5120a2.htm
Clarren, S.K. et D.W. Smith (1978), The fetal alcohol syndrome, New England Journal of Medicine, 298, pp. 1063-1067. http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJM197805112981906 (version payante)
Clarren, S.K. (2008), Exploring the Issues: Structural Brain Alteration from In-utero Alcohol Exposure and Lifetime Maladaptation, exposé présenté à la conférence La voie de la justice : l’accès à la justice pour les personnes souffrant de troubles causés par l’alcoolisation fœtale, Whitehorse (Yukon), du 17 au 19 septembre 2008.
Flannigan, K., J. Pei, M. Stewart et A. Johnson (2018), Fetal Alcohol Spectrum Disorder and the criminal justice system, International Journal of Law and Psychiatry, 57 (2018), pp. 42-52. https://canfasd.ca/wp-content/uploads/sites/35/2018/02/Flannigan.etal_.2018.FASD_justice_review.pdf
Jones, K.L. et D.W. Smith (1973), Recognition of the Fetal Alcohol Syndrome in early infancy. The Lancet, novembre 1973, pp. 999-1001. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0140673673910921(version payante)
iii. Critères diagnostiques
Le sigle TSAF, qui signifie « trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale », désigne le spectre d’affections physiques et neurologiques résultant d’une exposition prénatale à l’alcool. Un TSAF est une déficience du développement et du comportement. Si vous êtes un professionnel du droit traitant avec des clients judiciarisés atteints d’un TSAF, vous pourriez trouver la terminologie relative au diagnostic de TSAF difficile à comprendre, car il existe de nombreux termes de diagnostic en usage.
En voici quelques-uns :
- SAF syndrome d’alcoolisation fœtale
- SAFp syndrome d’alcoolisation fœtale partiel
- ACLA anomalie congénitale liée à l’alcool
- TNDLA trouble neurologique du développement lié à l’alcool
- TN-EPA trouble neurodéveloppemental associé à l’exposition prénatale à l’alcool
- TSAF avec traits faciaux caractéristiques
- TSAF sans traits faciaux caractéristiques
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